Tiakola, l'artiste qui maîtrise l'art de mélanger rap, afrobeat et mélodies entraînantes, nous plonge une fois de plus dans son univers unique avec la chanson "PONA NINI", en collaboration avec Genezio et Prototype. Ce morceau se démarque non seulement par ses sonorités envoûtantes, mais aussi par ses paroles percutantes, teintées de questionnements et de réflexions personnelles. Mais quelle est la véritable signification de ces paroles? C'est ce que nous allons découvrir ensemble dans cet article.
Tout d'abord, il est essentiel de comprendre le titre même de la chanson. « PONA NINI » signifie « Pourquoi » en Lingala, une langue bantoue parlée principalement en République démocratique du Congo. Ce terme évoque d’emblée l’idée de questionnement. Tiakola utilise cette phrase tout au long du morceau pour poser des interrogations liées à la vie, aux relations humaines, et à la recherche d’un sens dans un monde parfois difficile à comprendre.
Tiakola et ses collaborateurs, Genezio et Prototype, explorent ainsi des thèmes plutôt personnels, mais universels : l'amour, la trahison, les regrets et les conséquences des choix. Leur question principale pourrait se résumer à : pourquoi certaines situations se déroulent de la manière dont elles se déroulent ?
Dès le début de la chanson, Tiakola entre directement dans le vif du sujet. Il exprime des doutes et semble profondément affecté par certaines relations. « Pourquoi tu fais ça ? », telle pourrait être l’interprétation des premières lignes de « PONA NINI ». Ce refrain récurrent, ce questionnement lancinant, traduit à la fois l’incompréhension et la douleur liée à une trahison ou à des promesses non tenues.
Dans plusieurs passages, Tiakola se lance dans une sorte d'introspection. Il semble se poser des questions non seulement sur les autres mais aussi sur lui-même. Ce processus de remise en question est typiquement humain : il cherche à comprendre pourquoi les choses ne se déroulent pas comme prévu, et à identifier s'il a une responsabilité dans tout cela.
En utilisant la répétition de « PONA NINI », l’artiste met également en avant la frustration qui découle de ce manque de compréhension. Le personnage que dépeint Tiakola semble être perdu, à la recherche d'une explication, mais dans une impasse.
Le morceau "PONA NINI" est un exemple parfait de la capacité de Tiakola à fusionner secteur musical et storytelling. L’afrobeat, déjà omniprésent dans de nombreuses de ses chansons, contribue à donner un rythme plus léger à des paroles pourtant lourdes de sens. Bien que le message central de la chanson soit teinté de mélancolie et d’interrogations existentielles, la base musicale afrobeat rend le tout captivant et dansant, comme pour adoucir les émotions négatives que l'on peut ressentir en écoutant attentivement les paroles.
Cette dualité entre la légèreté de l’instrumental et la profondeur des paroles est une signature de Tiakola et contribue grandement à la popularité de son style. Le public se retrouve ainsi à chanter et danser sur des sons entraînants tout en méditant inconsciemment sur des questions complexes de la vie. Cette juxtaposition rend ce morceau fascinant, à la fois pour les amateurs de musique légère et pour ceux qui aiment les paroles à interprétation multiple.
Les collaborations jouent également un rôle clé dans "PONA NINI". Genezio et Prototype apportent chacun leur touche personnelle qui se marie habilement avec la voix de Tiakola. Alors que Genezio adopte un style plus posé, presque détaché, ses lignes ajoutent une couche supplémentaire d’introspection à la chanson. Il apporte des questions différentes, dévoilant ses propres doutes et frustrations.
Prototype, quant à lui, utilise un style plus énergique et direct. Son ton contraste avec celui de Genezio et Tiakola, mais cette divergence booste la dynamique du morceau. Ensemble, les trois artistes semblent mener une conversation à la recherche de réponses, où chaque voix incarne une facette différente des préoccupations humaines. Cette complémentarité rend la chanson riche et complexe, malgré une ligne directrice relativement simple : pourquoi les choses tournent-elles mal malgré les bonnes intentions ?
Un élément central dans "PONA NINI", que l'on ne peut ignorer, c'est l'usage de la répétition. Tiakola, Genezio et Prototype martèlent à plusieurs reprises l’expression "Pourquoi ?”. Cette technique de répétition n’est pas une simple figure de style : elle renforce l’idée de réflexion obsessionnelle, que l’on éprouve face à une situation incompréhensible. L’être humain, dans ses moments de doute ou de peine, tend à ressasser les mêmes interrogations de manière cyclique... et c’est exactement ce que la répétition dans la chanson suggère.
Elle permet aussi à l'audience de mémoriser facilement les paroles, faisant de ce refrain un mantra musical. Ce procédé crée non seulement un lien émotionnel fort avec les auditeurs, mais il leur offre aussi une sorte de catharsis. Ils peuvent projeter leurs propres "pourquoi?" sur ces paroles, ce qui rend l’expérience d’écoute extrêmement personnelle.